Charles Quint

 

 

 
 
Charles Quint

Portrait de Charles Quint par
Juan Pantoja de la Cruz (d'après Le Titien).
Titre
Empereur du Saint-Empire
23 octobre 1520 – 27 août 15561
(35 ans, 10 mois et 4 jours)
Couronnement 24 février 1530 à Bologne
Prédécesseur Maximilien Ier
Successeur Ferdinand Ier
Roi des Espagnes
Charles Ier
14 mars 15162 – 16 janvier 1556
(39 ans, 10 mois et 2 jours)
Avec Jeanne Ire (1506-1555)
Prédécesseur Ferdinand II (Aragon)
Jeanne Ire (Castille et León)
Successeur Philippe II
Duc de Bourgogne
Charles II
25 septembre 1506 – 25 octobre 1555
(49 ans et 1 mois)
Prédécesseur Philippe le Beau
Successeur Philippe II d'Espagne
Roi de Naples et de Sicile et duc de Milan
Charles II
13 mars 1516 – 25 juillet 1554
(38 ans, 4 mois et 12 jours)
Prédécesseur Ferdinand II d'Aragon
Successeur Philippe II d'Espagne
Roi des Romains
28 juin 1519 – 24 février 1530
(10 ans, 7 mois et 27 jours)
Couronnement 23 octobre 1520 à Aix-la-Chapelle
Élection 28 juin 1519
Prédécesseur Maximilien Ier
Successeur Ferdinand Ier
Archiduc souverain d'Autriche
12 janvier 1519 – 28 avril 1521
(2 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Maximilien Ier
Successeur Ferdinand Ier
Biographie
Dynastie Maison de Habsbourg
Date de naissance 24 février 1500
Lieu de naissance GandComté de Flandre (Pays-Bas bourguignons)
Date de décès 21 septembre 1558 (à 58 ans)
Lieu de décès Monastère de Yuste (Espagne)
Sépulture Monastère de l'Escurial
Père Philippe Ier le Beau
Mère Jeanne Ire de Castille
Conjoint Isabelle de Portugal
Enfants Philippe II 
Marie d'Autriche
Jeanne d'Autriche
Juan d'Autriche (illégitime)
Religion Catholicisme
 

 

Monarques d'Espagne
Monarques du Saint-Empire

Charles de Habsbourg ou Charles V, couramment Charles Quint3,4, né le 24 février 1500 à Gand (comté de Flandre5) et mort le 21 septembre 1558 au monastère de Yuste (Espagne), fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle, héritier par son père des possessions de la maison de Habsbourg (royaume de Hongrieroyaume de Bohêmearchiduché d'Autriche, etc.), des dix-sept provinces des Pays-Bas et de la Franche-Comté, par sa mère des royaumes de Castille et d'Aragon et de l'empire colonial espagnol, ainsi que du royaume de Naples, élu empereur d'Allemagne en 1519, il est le monarque le plus puissant de la première moitié du xvie siècle.

Cette accumulation de territoires et de pouvoirs est en partie le résultat du hasard (la mort de sa tante, Isabelle d'Aragon, princesse des Asturies, en 1498, puis du fils de cette dernière, l'infant Miguel de la Paz, en juillet 1500, ont fait de sa mère l'héritière des deux couronnes espagnoles), mais surtout le résultat d'une politique délibérée d'alliances matrimoniales qui a fait de lui l'héritier de quatre dynasties : petit-fils de la duchesse Marie de Bourgogne, de Maximilien d'Autriche, d'Isabelle la Catholique, reine de Castille, et de Ferdinand le Catholique, roi d'Aragon et de Naples, il est duc de Bourgogne sous le nom de Charles IIroi des Espagnes sous le nom de Charles Ier (en espagnol Carlos I), mais est surtout passé à la postérité comme l'empereur romain germanique Charles V (en allemand Karl V.).

Il apparaît comme le dernier empereur qui ait souhaité réaliser le rêve carolingien d'un empire à la tête de la chrétienté unie. Cette volonté d'unité chrétienne face à la progression de l'Empire ottoman dans les Balkans et en Méditerranée a été systématiquement combattue par les rois de France François Ier et Henri II, qui recherchent volontiers l'alliance turque, et remise en cause par la Réforme protestante, initiée par Martin Luther à partir de 1517. A ces problèmes qui se posent pendant tout son règne, s'ajoutent des révoltes en Castille, dans le Saint-Empire, en Flandre et en Brabant.

Au terme d'une vie de combats, miné physiquement et désabusé par ses échecs face à la France, aux luthériens et à sa propre famille, il se dépouille volontairement de ses pouvoirs. Par une série de conventions avec son frère Ferdinand, il lui cède les États autrichiens et la dignité impériale. Le 25 octobre 1555, à Bruxelles, il abdique ses droits sur les Pays-Bas, unis par la Pragmatique Sanction (1549) et séparés de l'Empire par la transaction d'Augsbourg, en faveur de son fils Philippe, déjà duc de Milan et roi de Naples, et lui cède enfin ses droits sur l'Espagne en 1556. Il se retire alors dans un monastère pour ses dernières années de vie.

 

 

Mis en page  le  1 decembre 2021